Prévenir les attentats ? C’est possible, il suffit d’être créatifs !

 

Que ce soit face aux attaques terroristes ou aux actes de déséquilibrés, la France n’arrête pas de subir. L’état d’urgence, le rappel de réservistes et le renforcement des forces de l’ordre sont nécessaires mais insuffisants pour éviter de nouveaux drames. Ils permettent d’agir après les attentats, mais pas de les anticiper pour les éviter. Or, c’est là la plus grande question que nous devons nous poser, c’est là où il faudra trouver des solutions pour protéger nos citoyens. Prévenir, anticiper, déjouer les actes de terreur ! Voilà ce qui devrait focaliser toute l’attention de nos gouvernants. Car réagir après le mal c’est agir trop tard ! Mais que faire ? Comment anticiper le passage à l’acte de groupuscules ou d’individus isolés ? Se poser la question, c’est déjà faire un pas vers des réponses.

S’attaquer au mal avant et non seulement après !

Le terrorisme est un mal qui ne dit pas son nom, tellement il est enfoui dans la population pour surgir au moment où l’on s’y attend le moins. Notre société regorge certainement de forces maléfiques dormantes, d’éléments isolés aux aguets qui profitent de notre propre endormissement jusqu’au jour où l’on se réveille devant l’horreur. S’il a réussi à s’organiser pour faire face aux actes barbares, notre gouvernement ne semble pas en capacité de pouvoir les éviter tous. Pourtant, ce n’est pas la matière qui nous manque pour mener la réflexion. Notre malheureuse capitalisation d’expérience devrait nous servir pour analyser les actes de barbarie, faire le lien entre eux, détecter les lieux, les moments et les éléments déclencheurs. Les nouvelles technologies et le big data sont aujourd'hui assez évolués pour nous permettre de créer des algorithmes d'analyse prédictive. Ensuite, il faut se creuser la tête pour trouver les moyens d’éviter ces attentats à répétition. Notre souci est que nous continuons à utiliser les mêmes méthodes, connues, classiques et courantes pour combattre des actes inédits, impensables et imprévisibles. Il est temps de sortir du cadre et d’imaginer d’autres dispositifs pour combattre ces nouveaux actes de terreur qui salissent les pages de notre histoire.

 

Comment imaginer des dispositifs intelligents

Prévenir les attentats ? Oui, c’est possible ! Il suffit de poser le problème comme n’importe quel autre problème et de faire preuve de créativité. Les italiens l’ont bien compris pour avoir eu l’intelligence de former tous leurs chauffeurs de taxi à la détection d’individus louches et de bagages douteux pour transmettre des informations pertinentes à un service de renseignement très actif dans leur pays. À nous de trouver nos propres solutions créatives, adaptées à notre société et à notre contexte. Rassemblons les faits, analysons-les, posons les bonnes questions et menons des séances de créativité, à travers des tables rondes multidisciplinaires et multiculturelles, impliquant des citoyens de tous bords et de tous origines. On serait surpris du nombre de solutions qui pourraient être émises par nos citoyens qui sont les plus à même en capacité d’anticiper ce qui se passe sur le terrain. C’est-à-dire dans nos quartiers, nos lieux publics, les lieux de culte, les cafés, les restaurants ou encore les lieux de rencontre et de rassemblement. Nous découvrirons certainement que l'origine du fléau vient de la misère qui, après la ghettoïsation des cités, s'est empirée avec la crise. La misère économique, mais aussi culturelle, sociale et cultuelle. La misère a failli être un pêché, selon un hadith de l'Islam. Elle est la mère de toutes les frustrations et de tous les maux. Le passage à un acte de terreur est souvent la résultante explosive d'un condensé de frustrations. Cela ne viendrait pas à l'idée d'un individu bien constitué, économiquement stable et épanoui de se faire exploser en entraînant des vies humaines avec lui. On n'a pas les moyens pour éradiquer la misère ? Alors, aidons au moins les associations qui savent si bien le faire et qui se tuent à la tâche dans les quartiers en menant des actions avec des clopinettes. 

 

Sortir de notre cadre de pensée, innover !

Quand on écoute les analyses des spécialistes français du terrorisme défilant sur les plateaux de télévision, on se rend compte à quel point ils sont désorientés. Leurs analyses s’avèrent souvent insuffisantes et rarement convaincantes. Ils tricotent des phrases avec des mots dont ils sont souvent incapables d’expliquer le sens comme « radicalisation », « islamisme » ou encore « attentat-suicide ». Des mots qui ne font qu’évoquer des actes mais sans en expliquer la genèse. Il est indéniable que parmi les éléments récurrents des différents attentats, on trouve souvent des acteurs issus de l’immigration, d’origine maghrébine ou musulmane. Leurs actes déviants n’ont, bien évidemment, rien à voir avec l’Islam, ce qui semble échapper à de nombreux analystes d’autant plus que, souvent, les auteurs d’attentats semblent avoir un passé très lourd en nombre de pêchés. Leurs actes seraient-ils motivés par la doctrine de Daesh qui leur promet une purification posthume ? Voilà une thèse qui tient la route et qui donne quelques premiers éléments de réponse pour expliquer ce qui semble inexplicable. Les auteurs de cette explication ? Des experts français d’origine arabo-musulmane ! En effet, ce sont les seuls experts en capacité de déchiffrer les comportements culturels liés aux origines des terroristes. Voilà une piste intelligente pour créer des dispositifs de prévention. Qui mieux que des français d’origine arabo-musulmane peuvent comprendre et anticiper d’autres français de la même origine culturelle et sociale ? Qui mieux qu’eux peut s’incruster, sans se faire repérer, dans les quartiers chauds, les mosquées, les salles de sport mal fréquentées et tous les lieux soupçonnés d’enracinement du mal et du mal-être ? Et si la France créait une unité spéciale de prévention anti-terroriste principalement composée de français d’origine arabo-musulmane ? Ce ne sont pas les candidatures qui vont manquer quand on sait à quel point la majorité des français issus de l’immigration est en rage contre ces terroristes qui salissent l’Islam et l'image des arabes dans une société qu’ils ont justement choisie pour vivre paisiblement. Par ailleurs, on ferait d'une pierre deux coups en offrant une activité à l'une des franges de la population, peut-être, la plus évitée par le marché de l'emploi. Et si l’on offrait des primes aux informateurs pouvant aider les autorités françaises à déjouer les attentats ? Connaissant le système français, c’est peut-être une idée que l’on n’est pas capable d’accepter. Or, c’est justement ce genre d’idées impensables qu’il faudra peut-être explorer. Les auteurs des attentats terroristes sont tous des individus qui sortent du cadre légal, social et humain. Notre seul espoir de les combattre est d'innover en sortant également de notre cadre de pensée !