Alors, crise ou reprise ?

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Crise ou reprise ? Les deux mon capitaine ! Les avis n’ont jamais été aussi partagés, au gré des semaines, au gré de l’actualité et au gré de la situation de chacun. Il y a les pessimistes aguerris qui défendent corps et âme la croissance de la crise, c’est-à-dire qu’au fil des ans, il faut s’attendre à pire. Il y a les optimistes qui voient dans la moindre bonne nouvelle, un signe de reprise et puis il y a ceux qui veulent y croire et qui y mettent toutes leurs ondes positives, histoire de renverser la vapeur afin de retrouver le faste d’antan. Seulement voilà, le match ne se joue pas clairement entre deux équipes où il suffit de choisir son camp, mais entre plusieurs équipes sur un terrain où chacun essaie de tirer son épingle du jeu.

 

Et l’arbitre dans tout ça, diriez-vous ! Eh bien, il semble dépassé, désappointé au point de devenir désappointant ! Un État providence qui semble ferme sur des positions qu’il n’arrête pas de changer. Il faut dire que l’heure des comptes approche, ce qui explique le rebroussement du chemin des promesses. Depuis qu’il a promu le livret A à 4% pour renflouer les banques et qu'il a réduit le taux à 2%, quelques mois plus tard, c'est-à-dire après avoir aguiché les épargnants, la pratique s’est généralisée à bien des secteurs. Outre le PERP, le fameux plan d'épargne retraite, qui s’est avéré une arnaque de premier ordre, nous avons assisté à toutes sortes de fluctuations à la hausse. Hausse des cours de carburant, même lorsque le prix du baril subit une chute, progression des coûts de l’énergie, inflations masquées sur des produits de première nécessité, hausse des coûts des soins, hausse des cotisations de retraite, sans compter le retour vers les radars pièges sur les routes. Tout cela, bien évidemment, sous couvert de la responsabilité environnementale, des réformes dites « sociales » et de la sécurité routière. Comme si personne ne pouvait deviner que notre structure fiscale est aux abois pour réduire ses taux d'endettement.

 

Côté entreprenariat, on notera le recul flagrant des premières aides à l’embauche mettant quelques entrepreneurs dans le pétrin aujourd'hui. Ajoutons à cela, la lutte pour la réduction « statistique » du taux de chômage. Comprenez par là, les nombreux demandeurs d’emploi qui se retrouvent, du jour au lendemain, radiés pour des raisons rarement expliquées dans les brochures. Alors, dans de telles conditions, comment voulez-vous y voir plus clair ? C’est dire le mérite de tous ceux qui s’en sortent et qui tiennent la route, crise ou pas crise ! Ceux-là, du moins, peuvent continuer à rêver de jours meilleurs, non pas grâce aux autres, ni à la conjoncture, mais grâce à eux-mêmes.