Le web du futur

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Que nous réserve le web pour les années à venir ? quelles sont les tendances qui trahissent nos futurs comportements avec la toile ? que se passera-t-il après le web 2.0 ? de nombreux spécialistes, experts et blogueurs se sont intéressés à ces questions. Plusieurs analyses semblent dépassées par les évolutions actuelles parce qu’elles datent déjà de plus de deux ans, ou se projettent sur une vision trop lointaine pour nous offrir un cadre opérationnel dans l’immédiat. Une des plus récentes est éditée dans l’ouvrage « Comment le web change le monde » de Dominique Piotat, analyste à la Sillicon Valley et Francis Piscani, journaliste.

 

Inspirés des évolutions récentes des réseaux sociaux et des technologies mobiles, les auteurs affirment qu’il n’y aura pas le web 3.0 attendu par tous, mais un « web métis ». C’est-à-dire multiple et privilégiant le métissage de plusieurs technologies, usages et comportements. Pour eux, le futur du web sera dominé par l’hyper connectivité, l’hyper mobilité et l’hyper usage des réseaux sociaux. En somme un développement exponentiel de ce que nous connaissons déjà. L’hyper connectivité correspond à une généralisation du web des objets, avec une connectivité permanente permettant, par exemple, à notre réfrigérateur de passer directement une commande ou encore à notre téléphone de communiquer nos mensurations dès que nous franchissons l’entrée d’un magasin. L’hyper mobilité illustre le pouvoir croissant de la téléphonie mobile dont les usages sont de plus en plus ubiquitaires. Quant à l’hyper usage des réseaux sociaux, il fait référence à un usage pour tout, partout et en permanence. Les auteurs semblent toutefois nuancer leurs propos eu égard au risque d’essoufflement de facebook. Ils notent également un essoufflement passager de google plus, car bien que ce soit encore un outil de geek, ce nouveau réseau n’a pas encore dit son dernier mot.

 

Cette ambiguïté entre une projection de l’hyper usage des réseaux sociaux et leur essoufflement traduit peut-être une autre voie. Et si l’avenir des réseaux sociaux était le retour au contact humain et aux rencontres physiques ? La multiplication des rendez-vous de masse, via les réseaux sociaux, pour l’organisation de flashmobs, freezmobs ou apéros géants ne traduit-elle pas cette tendance ?. Il est fort à parier qu’à un moment ou un autre, trop de virtualité finira par tuer la virtualité car les comportements, comme les effets de mode, restent tout de même soumis au sentiment de lassitude, au caractère nostalgique de l’être humain et à la règle du renouveau par le recyclage.