Banque et assurance, le casse-tête de l’innovation !

 

Il y a trois ans, en 2015, tout paraissait simple et surmontable pour les grandes directions des banques et des assurances. « C’est vrai que l’on voit une montée des fintech et que nous devons en tenir compte, mais cela ne pourrait pas être pire que la crise financière de 2008 » disait un banquier. Depuis, la vision a changé. Le pire devient envisageable !

De plus en plus, on sent comme un vent de panique dans les milieux bancaires et chez les cadres des compagnies d’assurance. Car eux, ils savent ! Ils sont au courant des chiffres non officiels, ceux que les directions cherchent à cacher coûte que coûte. La clientèle fond comme neige et la rentabilité avec. « Nous nous sommes engagés contractuellement sur des comptes d’épargne rémunérés à 4% alors que nous ne touchons même pas 1,5%. Les crédits ne nous rapportent plus rien, on ne gagne plus notre vie ! » se plaint une responsable d’agence bancaire. « On essaie de se rattraper sur les opérations quotidiennes, mais je ne sais pas si je serai encore là dans les deux années à venir ». C’est dire l’angoisse qui règne au sein des collaborateurs les plus proches de la direction, aussi bien dans les banques que chez les assureurs.

 

Chaque organisme bancaire a déployé sa propre stratégie d’innovation. Partenariats avec les fintech, intégration d’incubés pour créer les services bancaires de demain ou encore cellules d’innovation en quête de solutions pour passer à travers. Le souci est que tout va trop vite aujourd’hui d’autant plus que les grands groupes bancaires sont loin d’avoir l’agilité des startup pour effectuer les changements nécessaires du jour au lendemain. La vision qui prévalait hier n’est plus d’actualité aujourd’hui. Les caps fixés en 2015, censés faire rêver les collaborateurs sur des objectifs à l’horizon 2020 sont complètement dépassés. D’où la chute fulgurante de l’engagement des troupes et la déroute non avouée des grandes directions. Les compagnies d'assurance commencent également à se poser des questions face à l'émergence des assurtech. À l'instar des fintech pour les banques, ces nouvelles startup ne manqueront pas de secouer le pommier, de casser les codes et de semer la panique dans des groupes qui, jusque-là, se sentaient invulnérables.

 

Quelles alternatives face au développement des cryptomonnaies et à la désintermédiation provoquée par la blockchain, comment réinventer l’assurance face à la fulgurante réduction des accidents promise par les voitures autonomes, quels seront les nouveaux besoins en financements et assurances à combler pour les prochaines décennies, comment arrêter la fuite des clients vers des solutions en ligne de plus en plus concurrentielles, quelles pistes d’innovation pour les banques, les compagnies d’assurances, agents et intermédiaires. C’est tout l’objet de la démarche Backcast by Kayak et de la journée de labs spécialement dédiés à ces questions le mardi 29 mai 2018 à Euratechnologies Lille.

 

Télécharger le bulletin d’information et de participation à la journée Backcast « La banque et l’assurance du futur ».